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Dhuwa et Yirritja

bawaka

La première chose, c’est qu’il y a deux moitiés, Dhuwa et Yirritja. Toute personne et toute chose est soit Dhuwa soit Yirritja. Les gens qui sont Yirritja chantent des choses Yirritja, comme les rochers yirritja, les vents yirritja, la nature sauvage, les nuages, les ancêtres, les créateurs et beaucoup d’autres choses. Une personne Yirritja doit toujours se marier avec une personne Dhuwa, et les Dhuwa doivent se marier avec les Yirritja. Vous ne pouvez pas vous marier dans votre moitié. C’est ainsi que le monde fonctionne. Cela à été ainsi depuis des milliers d’années. Nous vivons comme ça.

Si un homme ou une femme est Dhuwa, sa mère sera Yirritja. De même une terre Dhuwa peut avoir une autre terre proche qui est sa mère, Yirritja. Par exemple, le pays Gumatj à Bawaka (représenté ci dessus), qui est Yirritja, est à proximité immédiate de sa mère, le coeur du homeland des Rirratjiŋu, nommé Yalaŋbara, qui est Dhuwa.

Nous pouvons partout trouver l’enfant et la mère, non seulement quand nous voyons des gens, mais aussi quand nous voyons la terre. Cette relation est couramment appelée Yothu-Yindi. Dans une association Yothu-Yindi, un élément est toujours Dhuwa, l’autre toujours Yirritja. Le Yindi est toujours vu comme la mère du Yothu, même quand nous parlons de deux hommes, ou deux territoires. Parfois Yirritja est mère de Dhuwa, parfois Dhuwa est mère de Yirritja.

Notes tirées d’une intervention de Raymaṯtja Marika-Munuŋguritj, lectrice à la
Faculty of Aboriginal and Torres Strait Islander Studies (FATSIS)
Charles Darwin University et  Conseiller Yolŋu pour le FATSIS

Les Dhuwa et les Yirritja sont pratiquement comme deux cultures séparées qui coexistent et interagissent dans le monde Yolŋu. Chaque moitié possède son propre jeu de mythologies, dont des parties appartiennent aux différents clans de cette moitié particulière (de chaque moitié?). Rien dans l’univers Yolŋu n’est exclu de ce système ou de ces histoires.